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Congo : Le taux d’inflation continue de progresser au Congo

Brazzaville, Congo (PANA) - Le taux d’inflation continue de progresser en république du Congo, indique un récent rapport de la Banque centrale qui évoque les difficultés de transport et la pression fiscale sur certains biens et services ; le niveau général des prix a été fortement impacté à partir de fin décembre 2019 et pourrait s’accentuer avec la crise sanitaire du COVID-19, a appris, lundi à Brazzaville, la PANA auprès du ministère congolais du Commerce et des Approvisionnements.

 

En glissement annuel, l’analyse du niveau général des prix affiche un taux d’inflation de 3,8% supérieur au seuil communautaire de 3%. Au cours de son dernier comité monétaire et financier national tenu en décembre dernier, à Brazzaville, la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) alertait déjà sur les tensions inflationnistes au Congo.

 

Dans son rapport du premier trimestriel 2020 sur la politique monétaire en zone Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) qu’elle vient de publier, la BEAC a tenté de fournir des réponses à cette inflation.

 

‘’ L’évolution récente est pour l’essentiel le fait des facteurs suivants qui ont influencé la dynamique de l’inflation : (…) la hausse des coûts des prestations de transport, en lien avec la vétusté des routes et l’instauration des péages routiers au Congo, et des services de logements et de restauration du fait notamment de la fiscalité », a souligné le rapport.

 

Au sujet de la pression fiscale, la société civile congolaise alerte régulièrement sur les risques que cela pourrait engendrer sur le quotidien des ménages. En août 2018, soit un an avant l’entrée en vigueur des nouveaux tarifs de péage sur la nationale 1, l'Observatoire congolais des droits des consommateurs émettait des inquiétudes sur les risques d'inflation que cette taxe routière jugée ‘’ excessive ‘’ pourra générer sur les prix de transport, les denrées alimentaires et d’autres produits de première nécessité.

 

Pour éviter des conséquences économiques et sociales prévisibles, le secrétaire exécutif de l’Observatoire, Mermans Babounga Ngondo, avait exhorté les pouvoirs publics et leurs partenaires, notamment La Congolaise des routes, à initier de larges consultations auprès des représentants des conducteurs, du patronat congolais et des associations des consommateurs. Après plusieurs mois de tractation, les tarifs de péage ont finalement été acceptés par l’intersyndicale des transporteurs.

 

Notons qu’en zone CEMAC, l’analyse du niveau général des prix affiche un repli des pressions inflationnistes avec un taux d’inflation de 0,5% à fin décembre 2019, contre 4,0% un an plus tôt. Par pays, il se présente ainsi qu’il suit : Cameroun (2,4%), Centrafrique (2,8%), Congo (3,8%), Gabon (1%), Guinée Equatoriale (4,1%) et Tchad (-1,7%).

-0- PANA MB/IS/SOC 11mai2020